Le siècle des Plantagenets


TORSAC


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Torsac fait partie du groupe d'églises qui ont pour chef de file Saint Martial de Vitaterne. Elles se caractérisent par une longue et haute cella en guise de nef que l'on peut apparenter au primitif rural mais elles comportent également un ensemble oriental plus classique avec transept dont la croisée correspond à un volume coiffé d'un toit en bâtière et d'une grande abside flanquée de deux absidioles. A Torsac, nous avons l'abside (A) et les deux absidioles (B,C) ainsi que les croisillons (D,E) et l'ensemble est du milieu du XI°s. vers 1030/1050. La croisée (F) et le mur ouest du croisillon nord (G) seront repris sur le premier tiers du XII°s. (1120/1135) et surmontés d'un clocher. Dans ce programme, les arcs sont en plein cintre sauf celui donnant sur la nef. Sur une seconde campagne qui commence avant l'achèvement du clocher, vers 1130, la nef est entièrement reprise avec des murs puissants (H) dotés de contreforts conséquents (J) mais de simples colonnes engagées (K) à l'intérieur. Les travaux vont tarder. Le voûtement en berceau brisé avec doubleau de même profil doit intervenir vers 1160/1170. Le mur sud est entièrement repris en parements (L) ainsi que les contreforts (M), un nouveau est ajouté (N) ainsi qu'un escalier (P) pour l'accès aux combles aménagés. Les restaurations modernes furent nombreuses et énergiques.


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A l'est, les assises plongent sous 1,50m à 2m de remblais et la surface interne de l'abside fut en partie remblayée au XII°s. pour assurer l'assise du clocher qui est basé sur de très puissantes piles cantonnées (C ) reliées par quatre arcs. Les longitudinaux (D) sont sans rouleau de décharge. Au dessus le plan carré est abattu par quatre trompes (E) destinées à une coupole polygonale (F). Cette croisée est couronnée par un clocher assuré à la base par un gros massif carré et sur l'étage polygonal nous voyons les arcs plein cintre (G) surchargés d'arcatures géminées (H). Suit une nef du milieu XII°s. comportant quatre travées (J,K,L,M) dont la dernière, plus longue, semble destinée à rejoindre une façade ancienne (N) reprise au XII°s. Le refuge aménagé sous combles (P) a perdu ses caractères défensifs avec les réfections XIX°s