ROME ET LES CHRETIENS

Le siège de Jérusalem avait duré 170 jours. Flavius Joseph, que les romains avaient installé en spectateur privilégié, nous dit que les prisonniers étaient au nombre de 97.000 tandis que 115.000 cadavres des victimes de la faim avaient été sortis de la ville par une porte au cours des mois de mai, juin et juillet. Restent les crucifiés et les morts au combat qui peuvent s'élever de 60 à 100.000 environ. Nous avons donc les 250/300.000 habitants piégés dans les murs. Tacite doit considérer des sources romaines et probablement les énormes foules qui, annuellement, se retrouvaient à Jérusalem, mais le piège ne pouvait contenir que 300.000 personnes.

Pour leurs ouvrages et leurs machines de siège, les romains ont abattu tous les arbres dans un rayon considérable; le paysage est totalement ravagé "quel étranger ayant connu l'ancienne Judée et les merveilleux faubourgs de sa capitale et se trouvant devant pareille dévastation aurait pu retenir ses larmes?" dit Flavius Joseph.

La ville est vaincue. Les romains vont la raser complètement, méthodiquement. Tout sera réduit à l'état d'un énorme remblai mêlé et compacté. Le sillon du Tyropéon se trouve pratiquement comblé. Le site est maintenant interdit aux juifs et aux chrétiens sous peine de mort, et restera ainsi durant 50 années environ.

Titus, rentré à Rome, connut le triomphe en 71. 700 prisonniers enchaînés marchaient derrière le char du vainqueur. Le chandelier à sept branches, ainsi que divers objets précieux provenant du Temple furent déposés dans le sanctuaire de la Paix. L'arc de triomphe de Titus, qui commémore sa victoire, est toujours debout à Rome. Après cela, la fracture sera profonde et durable entre le rationalisme occidental et la pensée orientale

Lorsque les dernières fumées se sont dissipées sur Jérusalem, les romains sont les maîtres, mais l'évêque d'Éphèse, Jean, rumine déjà son apocalypse comme s'il voulait attirer les foudres du ciel sur la nouvelle Babylone.

Sur l'espace de Jérusalem, l'empereur Adrien installera une colonie romaine: ce sera Aelia Capitolina. La ville nouvelle comporte des thermes, un théâtre, un hippodrome. Sur l'esplanade sacrée des juifs, s'élève maintenant un temple dédié à Jupiter, Dieu tutélaire de Rome et un sanctuaire de Vénus a été édifié sur le Golgotha.

LA DESTRUCTION FINALE

Le siège de Jérusalem avait duré 170 jours. Flavius Joseph, que les romains avaient installé en spectateur privilégié, nous dit que les prisonniers étaient au nombre de 97.000 tandis que 115.000 cadavres des victimes de la faim avaient été sortis de la ville par une porte au cours des mois de mai, juin et juillet. Restent les crucifiés et les morts au combat qui peuvent s'élever de 60 à 100.000 environ. Nous avons donc les 250/300.000 habitants piégés dans les murs. Tacite doit considérer des sources romaines et probablement les énormes foules qui, annuellement, se retrouvaient à Jérusalem, mais le piège ne pouvait contenir que 300.000 personnes.

Pour leurs ouvrages et leurs machines de siège, les romains ont abattu tous les arbres dans un rayon considérable; le paysage est totalement ravagé "quel étranger ayant connu l'ancienne Judée et les merveilleux faubourgs de sa capitale et se trouvant devant pareille dévastation aurait pu retenir ses larmes?" dit Flavius Joseph.

La ville est vaincue. Les romains vont la raser complètement, méthodiquement. Tout sera réduit à l'état d'un énorme remblai mêlé et compacté. Le sillon du Tyropéon se trouve pratiquement comblé. Le site est maintenant interdit aux juifs et aux chrétiens sous peine de mort, et restera ainsi durant 50 années environ.

Titus, rentré à Rome, connut le triomphe en 71. 700 prisonniers enchaînés marchaient derrière le char du vainqueur. Le chandelier à sept branches, ainsi que divers objets précieux provenant du Temple furent déposés dans le sanctuaire de la Paix. L'arc de triomphe de Titus, qui commémore sa victoire, est toujours debout à Rome. Après cela, la fracture sera profonde et durable entre le rationalisme occidental et la pensée orientale

Lorsque les dernières fumées se sont dissipées sur Jérusalem, les romains sont les maîtres, mais l'évêque d'Éphèse, Jean, rumine déjà son apocalypse comme s'il voulait attirer les foudres du ciel sur la nouvelle Babylone.

Sur l'espace de Jérusalem, l'empereur Adrien installera une colonie romaine: ce sera Aelia Capitolina. La ville nouvelle comporte des thermes, un théâtre, un hippodrome. Sur l'esplanade sacrée des juifs, s'élève maintenant un temple dédié à Jupiter, Dieu tutélaire de Rome et un sanctuaire de Vénus a été édifié sur le Golgotha.


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